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21 novembre 2009 6 21 /11 /novembre /2009 11:18

Il y a 2 ans, sur la recommandation d'un musicien avisé, j'étais allé à la Flèche d'Or voir le concert d'un groupe inconnu en provenance de Birmingham nommé KateGoes.

Je n'ai pas été déçu du voyage. Il faut déjà savoir que chaque concert du groupe a un thème différent du style "KateGoes dancing", "KateGoes swimming", etc... avec déguisement et jeu de scène correspondant. 
Un petit exemple:

 


C'est donc un concert enthousiasmant, débridé et musicalement inspiré auquel j'ai assisté. La musique de ce quintet est à l'image de leur prestation: insaisissable, excentrique, autrement dit typiquement anglaise évoquant XTC ou les Sparks (américains eux mais définitivement anglophiles).


J'avais acheté à l'époque leur premier EP fait à la main qui est devenu un compagnon de route depuis et c'est avec plaisir que j'ai appris récemment la future sortie de leur premier album début 2010. J'e l'attends de pied ferme en espérant les revoir sur scène très bientôt à cette occasion.


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14 novembre 2009 6 14 /11 /novembre /2009 20:13

Hannah est une découverte mais je dois reconnaître que les Inrockuptibles en ont parlé avant moi en mettant en avant ce jeune Niçois il y a quelques mois.

Il avait alors sur sa page MySpace un cover bienvenue du "Time to Pretend" de MGMT (bien entendu meilleure que l'original) et une chanson formidablement touchante nommée "Hero Fisher".

J'ai eu également l'occasion de vérifier le talent du garçon lors d'un concert parisien en solo. Il y a du Mark Kozelek (voire du Tim Buckley) chez Hannah et ce n'est pas un vain compliment.


Il a depuis trouvé un batteur et c'est en duo qu'il entame aujourd'hui sa tournée parisienne.

 


 

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13 novembre 2009 5 13 /11 /novembre /2009 16:23

Il y a quelques jours je me demandais ce qu'on pouvait attendre d'un tel concert. Peter Walsh nous a donné une réponse éclatante.


Accompagné du guitariste Eliot Fish et de quelques guests suivant les morceaux (piano, trompette, tambourin), en un peu moins d'une heure et demie, il a parcouru l'ensemble de sa carrière en abordant tous ses albums, des premiers singles ("All You Wanted") au dernier morceau de "Apart" au titre douloureusement prophétique "Everything is Given to be Taken Away" avec un cadeau en rappel, un morceau complètement inédit.  Le tout baignait dans une ambiance qui rappelait fortement "Fête Foraine", l'album de réinterprétation acoustique de ses anciens titres (quel plaisir d'entendre cette version de "Knowing You Were Loved" avec ce magnifique final!).

 


Pour un concert organisé à distance (les intervenants extérieurs l'ont préparé depuis la France), on peut dire que ça s'est vraiment bien déroulé et ce ne sont pas quelques rares fausses notes ici et là qui y changeront quelques chose.

Un seul constat à faire: l'homme derrière The Apartments a un répertoire sans faille et une exigence rare. Chacun de ses mots résonne en nous et pourtant, derrière cette musique fortement émotionnelle, il n'y a aucun pathos. Ce soir-là, les mots sont réaménagés, les morceaux rallongés, étirés jusqu'à la rupture quitte à finir dans un souffle.

Pour être honnête, c'est un concert difficile à décrire pour qui n'y était pas et pour ceux qui ne sont pas auparavant tombés sous le charme de sa poésie sombre. D'ailleurs, (devrais-je le signaler?), 2-3 personnes ont quitté la salle ce qui peut sembler impensable étant donné le recueillement de l'assistance mais voilà, c'est arrivé. Sans doute des invités qui étaient là "pour voir" ce concert annoncé comme un événement et qui n'ont probablement pas encaissé cette musique brute, directe, sans fard. Disons quà l'âge du superficiel, sa musique fait tâche mais c'est justement pour cette raison qu'elle nous est d'autant plus précieuse.

Maintenant, Monsieur Walsh, il n'y a plus de raison pour que vous ne veniez pas à nouveau nous rendre visite, cette fois avec un groupe complet puisque vous avez pu vous rendre compte qu'on ne vous avait pas oublié.

Nous sommes semble-t-il nombreux ce soir-là à avoir voulu immortaliser ce moment en enregistrant le concert et ça tombe bien puisque les conditions (la disposition de la salle, le silence religieux) étaient parfaites pour une captation de qualité. La Blogothèque a filmé et devrait sans doute prochainement nous en montrer des extraits. Néanmoins, pour ceux qui n'ont pas eu la chance de pouvoir assister à un de ces concerts exceptionnels, qu'ils me fassent signe.


La setlist:


World of Liars

All You Wanted

All His Stupid Friends

Thank You For Making Me Beg

Knowing You Were Loved

Great Fool

Everything is Given to be Taken Away

Things You'll Keep

Over

The Failure of Love is Like a Brick Wall

The Goodbye Train

Mr Somewhere


Rappel:


Not Every Clown is in the Circus

Sunset Hotel

+

un morceau inédit en solo (et encore en "gestation")

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10 novembre 2009 2 10 /11 /novembre /2009 17:49
On les connait surtout comme pourvoyeurs d'une blue eyed soul un peu aseptisée (mais pas dénuée de qualité) dans les années 80 et d'ailleurs leur influence sur l'évolution d'un Michael Jackson dans ces mêmes années n'est sans doute pas nulle.

Néanmoins, c'est pour parler de leurs 3 albums initiaux chez Atlantic que j'ai décidé de faire ce petit papier.

Le premier album sorti en 72, "Whole Oats" est déjà de qualité mais on sent qu'ils cherchent encore un peu leur style intégrant parfois des éléments de folk et de country.

L'année suivante, ils réalisent leur chef d'oeuvre "Abandoned Luncheonette", superbe album de Philly Soul à la production élaborée où la voix de Daryl Hall, le meilleur chanteur de soul blanc prend son envol. On y trouve leur premier grand classique "She's Gone" (et son intro qui ressemble étrangement à celle d'"I'm Not In Love" sorti 2 ans plus tard):

 

 


Autre morceau clé de l'album "I'm Just a Kid (Don't Make Me Feel Like a Man)":




Il y aura un dernier album en 74 chez Atlantic "War Babies" produit par Todd Rundgren. Pas étonnant que cet autre grand chanteur de soul blanc ait eu envie de les produire. C'est un peu l'album de la scission chez les amateurs du duo qui a ici largement remis les clés à leur imposant producteur. Une curiosité qui intègre des passages progressifs au coeur de la soul du duo.

 



Pour se faire une idée du mélange, voici un bon exemple avec "Is It a Star" enregistré pour la télévision allemande en 76:

 



L'album sera un échec commercial et ils feront machine arrière pour l'album suivant, "Daryl Hall & John Oates", le premier chez leur nouvelle maison de disque RCA. En revenant à davantage de classicisme, ils obtiendront leur premier grand succès commercial. La suite est une autre histoire finalement un peu moins intéressante.

Ces années initiatiques ont été très bien résumées sur l'excellente compilation "The Atlantic Collection" sortie chez Rhino. La pochette est peu engageante mais on peut souvent la trouver à vil prix et il ne faut donc surtout pas s'en priver (on y trouve la quasi intégralité d'"Abandoned Luncheonette").


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6 novembre 2009 5 06 /11 /novembre /2009 12:29
Non, nous ne sommes pas un premier Avril. Je vais bien vous parler d'un certain Lou Garrou, un écossais de Glasgow. Voilà bien un choix de nom qui prouve que ces chansons ont été déposées sur internet sans autre ambition que le plaisir de les partager.

Dommage puisque la qualité est là et que certains titres valent particulièrement le détour: "War is People", le genre de titre au refrain furieusement addictif pas très loin d'AC Newman, Jon Brion ou de Brendan Benson qui aurait pu être un tube à une autre époque que la nôtre , "A Question of Perspective", une délicate balade acoustique sans oublier "Freedom" et son sample de fanfare funèbre.




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3 novembre 2009 2 03 /11 /novembre /2009 16:03

C'est en septembre que l'information est tombée: Peter Milton Walsh allait venir faire 3 concerts sur le sol français. Une info qui n'a pas manqué de faire des remous sur mon échelle de Richter personnelle.


 

http://www.myspace.com/theapartments



J'attendais (en fait, non, je ne l'espérais plus vraiment) cette nouvelle depuis 95, année où je n'avais pu assister au concert des Apartments au festival des Inrockuptibles. J'avais alors espéré que Bernard Lenoir diffuse le concert en entier sur France Inter et malheureusement j'ai dû me contenter de 2 titres, une version allongée de "The Goodbye Train" et "Mr Somewhere". De quoi vraiment entretenir la frustration.

Hasard du destin, Peter M. Walsh réapparaît l'année où disparaît un de ses rares admirateurs connus, le cinéaste John Hughes. On entend "The Shyest Time" dans le film "Some Kind of Wonderful" et je crois bien que le morceau a été composé en 88 pour l'occasion.

Si je devais garder symboliquement un seul CD des Apartments, ce serait d'ailleurs peut-être bien le 4 titres "Life" offert en bonus à la sortie d'"A Life Full of Farewells", le 3ème album. Il contenait le génial single de 84, "All You Wanted" (un peu le petit frère du "Bachelor Kisses" des Go-Betweens sorti à la même époque), "The Shyest Time" donc et le grandiose "Make It Count".





Si la nouvelle de cette tournée est un miracle ("Drift" a squatté la place de mon disque préféré pendant la majeure partie des années 90), que peut-on attendre aujourd'hui d'un concert de Peter Milton Walsh (j'aime bien mettre son "middle name" qui a toujours ajouté un charme supplémentaire au personnage)?


Après de nombreuses années d'éloignement du monde de la musique, Peter M. Walsh a repris les concerts en 2007 en Australie et les quelques témoignages sonores disponibles sur internet me laissent parfois un peu circonspects mais rien ne devrait pouvoir ternir la perspective de découvrir sur scène un bout du mystère Walsh, tous ces "Mr Somewhere", "All You Wanted", "All the Time in the World", "Places Where the Night is Long", "Knowing You Were Loved", "What's Left of Your Nerve", "Thank You For Making Me Beg", "Make it Count", "Everything's Given to be Taken Away" (ça tombe bien, la plupart de ces titres ont fait partie de sa setlist en Australie).

Et, après tant d'années, ça fait plaisir de lire les réactions enflammées et émues à l'annonce de cette nouvelle sur le site de la Blogothèque:
http://www.blogotheque.net/The-Apartments-sont-de-retour
 



Peter Milton Walsh (avec 49 Swimming Pools en backing band)

le 10 novembre l'Espace Rabelais - Chinon
le 11 Novembre à l'Européen - Paris

le 12 novembre La Coopérative de Mai - Clermont-Ferrand
 


Une version live de "Thank You For Making Me Beg" filmée en 2007:

 

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1 novembre 2009 7 01 /11 /novembre /2009 21:40

Citizen Helene, c'est d'abord une voix, mélange rêvé de Karen Carpenter et de Judee Sill.

Cette chanteuse anglaise n'est pas née à la bonne époque (c'est elle qui le dit sur sa page MySpace). Ses chansons douces évoquent ainsi le folk matiné de pop de la fin des années 60 pas très loin de Bridget St John.


Sur ses enregistrements maison très près de l'os, elle pose parfois un mille-feuilles de voix angéliques.

 


On pourrait l'accuser de passéisme mais la qualité de l'écriture et de l'interprétation sont telles qu'il est, pour une fois, bien difficile de mettre en avant une chanson précise dans son répertoire.

Elle se produit sur scène entourée de 3 musiciennes qui forment The Racists...
Ce qui ne gâte rien, elle a donc aussi un "wicked sense of humour".


Une vidéo live ici:

 

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28 octobre 2009 3 28 /10 /octobre /2009 12:02

Première écart sur le site pour parler d'une vieillerie méconnue.

 

Mark Volman et Howard Kaylan ont été les créateurs et les chanteurs principaux des Turtles qu'on connait essentiellement pour leur "Happy Together" (pour découvrir plus en profondeur ce groupe, je conseille d'ailleurs fortement l'excellente anthologie sortie chez Rhino, "Solid Zinc").

A la séparation du groupe à la fin des années 60, ils ont intégré les Mothers of Invention de Zappa démontrant déjà un goût certain pour le décalage. Sous le nom de Flo & Eddie, ils se feront ensuite connaître pour leurs choeurs sur les albums de la consécration de T. Rex, "Electric Warrior" et "The Slider" (avant de récidiver pour à peu près tout le monde: de John Lennon à Bruce Springsteen en passant par Blondie ou... Duran Duran!).



C'est à la même époque en 1972 qu'ils sortent leur premier album, "The Phlorescent Leech & Eddie", un disque de pop exubérante à la production chatoyante (attention, ce sont les années 70 avec quelques excès qui vont avec). Merveilleusement joué et chanté, l'album est ainsi à cheval entre la sunshine pop la plus aérienne et des écarts plus musclés entre power pop et métal, époque oblige.

Voici donc un album qui avait tout pour être un succès mais on peut imaginer que son apparence extérieure (cette pochette...) et ce petit côté décalé, pince-sans-rire l'en a empêché.


On trouve l'album en CD sur un twofer qui contient également leur second album qui, malheureusement, lorgne davantage vers une pop-glam-métal globalement plus rentre-dedans et moins séduisante (et les grosses pattes de Bob Ezrin à la production n'arrangent rien).

http://www.amazon.fr/Two-Originals-Albums-Flo-Eddie/dp/B0010ZR0CA/ref=ntt_mus_ep_dpi


Et pour se faire une idée, on peut l'écouter dans son intégralité sur Deezer:

http://www.deezer.com/fr/#music/flo-eddie/the-phlorescent-leech-eddie-flo-eddie-137346


Meilleurs morceaux: "Thoughts Have Turned", "Who But I"

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25 octobre 2009 7 25 /10 /octobre /2009 17:37

Souvent les projets d'artistes solitaires se révèlent fascinants. On n'est pas obligé de remonter jusqu'à Brian Wilson période "Pet Sounds" ou "Smile" pour se rendre compte des merveilles qui peuvent résulter de la monomanie d'un musicien. Ou quand tout s'oragnise à la perfection dans la tête d'un seul individu.

Sometimes I'm Blue, c'est le projet solo d'un jeune suédois qui est, par ailleurs, batteur du groupe Love and Happiness. Dans son univers personnel, on peut imaginer qu'il y a certains disques vaporeux des grandes heures du label 4AD, du Divine Comedy peut-être, quelques disques noisy et du Beach Boys mais ce ne sont que des conjectures tant son univers se révèle intensément personnel.



Il vient d'autoproduire un deuxième EP lumineux nommé "Better her then Anywhere" (sur lequel il joue de tous les instruments) et qui contient au moins 2 pépites, "When Your Heart Was Turned On" et "Lover's Church" aux arrangements vocaux divins.

Les 4 titres de "Better her then Anywhere" ainsi que ceux de son premier EP (plus classique) sont tous en écoute sur sa page MySpace.  


En bonus, une version live magnifique de "This and That"

 

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21 octobre 2009 3 21 /10 /octobre /2009 12:40

Si j'en crois leur page MySpace (une fois de plus très discrète), il y a un peu de Nouvelle-Zélande, ce territoire béni de la pop dans l'ADN des Royal Trumpets. Voilà une raison supplémentaire de s'y intéresser.


Ce trio écrit des mini-symphonies mêlant boîtes à rythmes, synthés analogiques, choeurs éthérés, arpèges de guitare, mélodica et percussions diverses. Par certains aspects, on pense aux mélodies bonsaï des Magnetic Fields (voir le final d'"On the Soil") ce qui n'exclut pas parfois une certaine ampleur (le refrain et le pont instrumental de "Sitting and Reading").




 

Ils sont également capables de se montrer convaincants sur la power pop de "Three Old Ladies" ou de s'aventurer sur les territoires plus surprenants et dissonnants d'"A Brown Leaf".

A écouter en priorité: "Sitting and Reading"

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